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Bourg-en-Bresse
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Un après-midi de leçons de vie à l’école Notre-Dame

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Un jeudi de janvier, la grande section maternelle de l'école Notre-Dame a accueilli deux bénévoles du Secours Catholique venues parler aux enfants de leurs actions de solidarité.

L’air était parfumé d’un doux mélange de pâtisserie et d’amandes ce jeudi de janvier, à l’école Notre-Dame. Dans la grande section maternelle de Madame Aurélie Gaud, les murs résonnaient de rires d’enfants et de l’agitation joyeuse d’une journée spéciale. À 14h30, José et Myriam, deux bénévoles du Secours Catholique, franchissent la porte de la classe. Ce qu’elles allaient vivre ce jour-là dépasserait largement leurs attentes.  

Aurélie, souriante et dynamique, leur fait un accueil chaleureux, entourée de ses 27 élèves, dont les visages rayonnent de fierté. 

José, prenant la parole, partage avec la classe un aperçu du travail du Secours Catholique. Elle explique comment l’association accueille des personnes en grande précarité, venues parfois de l’autre bout du monde, dans un esprit d’entraide et de solidarité. Les enfants écoutent avec attention, mais soudain, un petit garçon lève la main et, d’une voix franche, lance :  
— « Il y a trop de noirs ! » 

Un silence palpable s’installe, mais José, avec calme et bienveillance, choisit de transformer cet instant en une leçon mémorable.  
— « Tu sais, la couleur de notre peau n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est ce qu’il y a dans notre cœur. Et la couleur de notre sang ? Elle est la même pour tout le monde. »  

Ces mots, simples mais puissants, touchent profondément non seulement les enfants, mais aussi les autres adultes présents.

Puis, Myriam, intervient avec délicatesse. Elle insiste sur l’importance de parler la langue française, essentielle pour travailler, mais aussi pour échanger et s’épanouir dans la société. Les enfants, curieux et spontanés, écoutent attentivement. Leur institutrice, Aurélie, en profite pour rappeler un événement tout particulier : la fête du « FraterNoël », une journée de partage organisée par le Secours Catholique. Elle raconte comment, en décembre, les élèves ont réalisé de petits sapins de Noël qui ont décoré les tables des hôtes lors de cet événement solidaire.

Pour illustrer ses propos, Myriam partage de courtes vidéos du FraterNoël. On y voit des enfants dansant joyeusement avec leurs parents, dans une ambiance festive et chaleureuse. Les images ravivent l’enthousiasme des petits spectateurs.

Pourtant, au milieu de cette animation, une question candide fuse :
— « Et toi, Myriam, tu es pauvre aussi ? »  

Myriam répond avec douceur et transparence :  
— « Non, je ne suis pas pauvre, mais au Secours Catholique, nous aidons des personnes qui, parfois, n’ont pas de quoi manger tous les jours. »  

Elle poursuit en expliquant la « Guinguette du jeudi midi », un moment convivial où les bénéficiaires de l’association se retrouvent pour partager un repas.  

Ce moment à l’école Notre-Dame ne se résume pas à un simple échange entre des adultes et des enfants. C’était une rencontre empreinte de vérité, de partage et de pédagogie, où chacun a appris quelque chose de l’autre. En sortant de la classe, José et Myriam savaient qu’elles avaient semé une graine. Une graine qui, avec le temps, ferait grandir dans ces jeunes esprits des valeurs d’empathie, de respect et de fraternité.